L’Agence Française de développement (AFD) et le Centre d’études et de recherche sur les qualifications (CEREQ) ont organisé un colloque jeudi 27 avril à Paris. Il s’agissait de restituer les résultats d’une étude sur le développement des compétences via les apprentissages dans le travail et leurs reconnaissances, menée dans 4 pays : l’Argentine, Le Maroc, le Sénégal et la France.
Norbert Jaouën était invité à cette manifestation. Elle a été l’occasion de rappeler que c’est le ministère de l’éducation nationale Français qui a été chargé d’accompagner les autorités Sénégalaises dans l’élaboration du cadre législatif et réglementaire de la VAE au Sénégal en 2019.
Norbert Jaouën a montré comment il a été nécessaire d’adapter le modèle Français de la Vae aux spécificités du Sénégal : une forte économie informelle et une culture de l’oralité.
Le transfert d’expertise visait un double objectif, certifier les compétences et ce faisant accompagner les candidats à s’inscrire à la chambre du commerce et des métiers.
Ce travail d’adaptation a aussi permis de requestionner le modèle Français selon Norbert Jaouën en l’améliorant dans le cadre de la nouvelle loi relative à la Vae du 21 décembre 2022 :
– Non exigence des preuves d’activités au profit d’un positionnement pédagogique sur un (des) référentiel d’activités professionnelles
– Rééquilibrage du poids de l’écrit (trop lourd aujourd’hui) par rapport à celui de l’oral.
Ces échanges ont montré tout l’intérêt des échanges de pratiques entre des pays en route vers la Vae et la France ayant développé une expertise depuis 1992 sur la VAP (acquis professionnels) et depuis 2022 sur la VAE, mais le ministère Français a l’ambition d’aller toujours plus afin, d’une part, qu’un plus grand nombre de citoyens accède à ce droit individuel inscrit dans le code du travail et que les entreprises sen saisissent comme un outil de gestion prévisionnel des emplois et des compétences d’autre part.