Il ne faut pas provoquer Mélanie SUPIOT, son énergie s’en trouvera décuplée ! C’est ce qui lui est arrivé quand un ancien petit chef de service lui a signifié qu’elle ne “valait pas le baccalauréat”… Un propos déplacé auquel Mélanie s’est empressée de répondre par mail à l’auteur plus qu’indélicat, Bac Pro Commerce en pièce jointe ! Un bon coup de griffe bien placé, lui ! Entre temps, Mélanie a dû passer par la case “Validation des Acquis de l’Expérience.”
Car il ne lui a pas été facile de suivre son parcours VAE en pleine crise sanitaire : “J’étais enceinte de mon 3ème enfant. J’ai obtenu mon diplôme en juin 2021, juste avant d’accoucher !”. Mais Mélanie est une battante. Comme une lionne, elle s’est lancée dans ce combat qu’elle a finalement gagné avec les honneurs.
Je voulais obtenir un autre diplôme. Pour prouver à mes employeurs que je valais plus qu’un CAP-BEP. Pour montrer à mes enfants qu’il faut aller jusqu’au Baccalauréat. Ils l’ont vu et j’ai obtenu mon diplôme en même temps que mon neveu qui a eu son Bac dans le domaine de l’électricité.
Mélanie SUPIOT, titulaire du Bac Pro Commerce
Employée dans la Vente depuis l’âge de 18 ans, Mélanie a commencé sa carrière professionnelle dans une boulangerie artisanale : 15 ans comme responsable de vente en boulangerie artisanale à Saint Sylvain d’Anjou (49). “On était une bonne équipe, puis la routine s’est installée. Je voulais mes week-ends et les jours fériés. Alors je suis allée travailler en grande surface 5 ans comme Vendeuse en boulangerie libre-service. J’avais moins de responsabilité, j’en ai donc profité pour passer ma VAE”.
La VAE est bonne idée quand on ressent une certaine saturation professionnelle. On valide son expérience, puis on passe à une nouvelle étape. C’est ce que va probablement faire Mélanie dont le projet pourrait être de prendre les responsabilités d’une boulangerie artisanale. Objectif BTS ?
Un parcours VAE en plein Covid-19
Comment s’est passé le parcours VAE, malgré la crise sanitaire, ses deux enfants et le troisième à venir ? “L’accompagnement par le DAVA était vraiment de bonne qualité. L’Expert du métier m’a beaucoup aidée à corriger mon langage technique. Le Jury a été génial ! Ils m’ont mise super à l’aise, j’avais pourtant le stress. On a eu un échange très professionnel.”, explique Ménalie. Quelques soucis tout de même pour formuler par écrit le dossier VAE… Mais Mélanie n’a pas lâché prise : “Je suis allé voir une amie professeure de Français, Brigitte, qui m’a accompagnée bénévolement. J’ai tout réécrit en 10 jours, tout en étant au travail !”. Une vraie lionne, on vous dit !
Si j’avais un des conseils à donner aux futurs candidats, je dirais : y aller à fond, ne pas lâcher prise ! Y aller jusqu’au bout, car ça vaut le coup !
Mélanie SUPIOT, lauréate VAE